Le sevrage
Le sevrage est une étape très délicate dans la vie des jeunes. Les maladies pointent souvent le bout de leur nez à ce moment de faiblesse de l'oiseau et il faut être très vigilant. D'autre part le jeune acquiert une autonomie complète vis à vis de la nourriture et il faut aussi veiller à bien les alimenter en quantité et en qualité.
Les grandes volières sont prêtes avant même le début de l'élevage. Nettoyées ET désinfectées (et dans cet ordre). Rénovées également, un petit coup de peinture ne fait pas de mal tous les deux ans environ.
C'est important que tout soit prêt avant même de commencer la reproduction, ainsi l'éleveur n'a pas à s'occuper des volières pendant l'élevage, il ne facilite donc pas la dissémination des micro-organismes qui se développent dans les nids, etc.
Chez moi les jeunes de la première couvée sont généralement sevrés assez tôt, en pratique dès qu'ils se nourrissent d'eux même depuis 5-6jours. Idéalement il faudrait attendre un peu plus mais on est souvent contraint d'aller plus vite à cause de la femelle qui démarre la deuxième ponte. Gare à la casse des oeufs! De plus cela permet d'éviter au maximum le picage des jeunes par les parents. Enfin nous avons remarquer que les jeunes s'habituent vite au gavage par les parents, si on les laisse trop longtemps, il continuent de réclamer et se nourissent moins d'eux même.
Les jeunes sont tout d'abord placés dans une petite volière (1,3*1,2*0,45m), cela permet de les habituer au matériel (perchoirs, mangeoires, fontaines, etc.) et ils peuvent s'entraîner à leurs premiers essais aéronautiques. L'ajout d'un mâle adulte qui a déjà élevé (ou pour la deuxième couvée d'un jeune du premier tour en bonne santé) permet de leur fournir un modèle qu'ils copieront facilement.
Comme toujours, la petite volière est équipée de grillage au sol (prévention de la coccidiose) et de perchoirs individuels facilement nettoyables.
Cependant les petits sont rapidement passés dans des volières beaucoup plus grandes, équipées du même matériel.
C'est très important de minimiser le nombre d'oiseaux par rapport au volume de la volière pour éviter la surpopulation et donc le développement des maladies.
En photo les jeunes jaunes en attente dans leur cageot pendant le changement de volière. Bien sûr les inévitables petites bagues colorées sont placées sur leurs pattes afin de pouvoir les repérer facilement en volière grâce à un code couleur (pour repérer ceux qui chantent sans avoir à essayer de lire le numéro par exemple!).
Ecrit par : Pierre Chappe (Etudiant vétérinaire)
Source : www.pierrepiaf.fr